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Deuil des Pakistanais pour la mort de Hassan Nasrallah.
Après l'élimination du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah le 27 septembre dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, des questions se posent quant à sa succession. Plusieurs noms circulent pour remplacer celui qui a été à la tête du mouvement chiite pendant 32 ans.
Comme en 1992 après l'assassinat d'Abbas el-Moussaoui, ancien secrétaire général du Hezbollah, le mouvement traverse une période d'incertitude.
Officiellement, c'est le conseil de la choura (conseil consultatif), l'organe suprême du parti, qui doit élire le nouveau secrétaire général, dont théoriquement le mandat ne dure que trois ans et n'est renouvelable qu'une seule fois. Nasrallah est quant à lui resté à la tête du parti de 1992 à 2024. Le conseil, qui est également sous l'autorité du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, doit choisir en principe un de ses membres.
Le conseil de la choura du Hezbollah est composé de Naïm Kassem, secrétaire général adjoint, Mohammad Yazbeck, président du conseil judiciaire, Ibrahim Amine el-Sayed, qui chapeaute le conseil politique, Hachem Safieddine, à la tête du conseil exécutif, Hussein Khalil, bras droit du secrétaire général, et Mohammad Raad, chef du bloc et président du conseil parlementaire, a énuméré L'Orient-Le Jour.
Un cousin de Nasrallah particulièrement pressenti pour prendre sa succession
En raison des circonstances exceptionnelles et de la probable intervention terrestre israélienne qui s'annonce, la choura peut éventuellement décider de passer outre les élections et désigner tout simplement le candidat, explique le quotidien libanais.
Un homme est sous le feu des projecteurs et est pressenti pour endosser le rôle de secrétaire général du parti: il s'agit de Hachem Safieddine. Cousin de Hassan Nasrallah, même timbre de voix et lui ressemblant, l'homme est également un proche de Téhéran. Chef du conseil exécutif du Hezbollah supervisant les activités sociales, politiques et économiques, il possède de surcroît une influence importante dans le mouvement.
Son fils est d'ailleurs marié à Zeinab, fille du puissant général iranien Qassem Soleimani, tué en 2020 dans une frappe américaine en Irak. A noter, qu'il porte le turban noir des Sayyed, les descendants du prophète Mahomet, comme son cousin qui était son modèle.
Le nom de Naïm Qassem circule également. C'est le numéro 2 historique du mouvement, l'actuel secrétaire général adjoint du Hezbollah, et surtout le bras droit de Nasrallah depuis des décennies.
On évoque également le nom de Moustafa Moughniyeh, fils du commandant militaire du Hezbollah, Imad Moughniyeh, décédé en 2008 dans une opération menée par le Mossad en plein dans la capitale syrienne. Cependant, il ne fait pas partie du clergé chiite, une des conditions sine qua non pour être élu.
Et enfin, le nom d'Ibrahim al-Amin al-Sayyed revient souvent, il est l'une des figures emblématiques du Hezbollah. Chef du Conseil politique, il a une longue histoire au sein de l'organisation, ayant participé à la rédaction des documents fondateurs du mouvement. Il avait signé la «Lettre ouverte aux opprimés dans le monde» en 1985, date officielle de naissance du Hezbollah.